L’Association Nationale des Jeunes Femmes Actives pour la Solidarité (ANJFAS) a été fondée par des jeunes femmes vivant avec le VIH en République centrafricaine (RCA) avec pour mission de lutter contre les infections sexuellement transmissibles (IST), le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) et le syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA). Son objectif est de favoriser le sens de la solidarité et de l’entraide entre les femmes séropositives et d’améliorer leurs conditions de vie en RCA. Les activités de l’ANJFAS comprennent la prévention primaire et secondaire du VIH ; un soutien médical, psychosocial et nutritionnel ; la lutte contre la stigmatisation et la discrimination ; et la défense des droits humains des personnes vivant avec le VIH.

L’ANJFAS utilise le financement du Mécanisme de financement mondial (GFF) pour mobiliser les dirigeants communautaires et les responsables de la santé dans le but d’améliorer l’allocation des ressources dans les politiques et programmes de santé et de nutrition sexuelle, reproductive, maternelle, néonatale, infantile et adolescente (SRMNCAH-N). L’ANJFAS a formé 20 observateurs pour surveiller 37 centres de santé urbains fournissant des services SRMNCAH-N et identifier les lacunes en personnel qualifié et en ressources à Bangui, Bimbo et Bégoua.

Afin de suivre l’affectation des ressources pour le SRMNCAH-N, L’ANJFAS a mis au point un outil de suivi du budget communautaire qui permet aux observateurs bénévoles de surveiller la qualité des services et les flux de financement dans les établissements de santé et de plaider en faveur de changements dans l’utilisation des fonds alloués. Le suivi mené par des bénévoles a révélé que, bien que presque tous les établissements de santé ciblés aient récemment fait l’objet d’une réhabilitation, la plupart d’entre eux étaient confrontés à une gestion inadéquate des ressources et à un manque de personnel qualifié. La majorité des établissements de santé examinés dans le cadre du projet avaient également été confrontés à des réductions de financement qui avaient commencé dès le premier trimestre de 2022. Dans certains centres, la gratuité des services de SRMNCAH-N a été suspendue et certains services ont été complètement interrompus en raison du manque de ressources humaines et financières suffisantes. L’ANJFAS s’est associée à des dirigeants communautaires, à des autorités locales et à des gestionnaires de services médicaux et de santé pour améliorer la gestion des ressources. Dans les districts sanitaires 2 et 3 de Bangui, un plaidoyer de haut niveau a abouti à des accords entre l’ANJFAS et le gouvernement pour permettre aux observateurs d’accéder sans restriction aux établissements de santé. L’ANJFAS continue de soutenir les activités de surveillance communautaire et s’efforce d’étendre ses activités à un plus grand nombre d’établissements de santé dans de nouvelles régions.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *